mercredi 14 octobre 2015

Synode 2015 - Jour 9

Lundi et mardi étaient consacrés aux petits groupes de discussion. Un des changements qu'on a apportés à la procédure du synode cette année consiste justement à donner plus de temps à ces groupes, et je dois dire que je l'apprécie beaucoup. La discussion dans notre groupe est très riche. Les points de vue de l'Asie, de l'Afrique et du Moyen Orient me rappellent que l'Église est vraiment universelle. Les diverses sensibilités font que certaines expressions qui passeraient sans difficulté chez nous doivent être finement nuancées pour être recevables ailleurs.

 

Notre collègue japonais, par exemple, nous expliquait qu'il n'y a pas de mot dans sa langue pour dire 'mystère', un mot dont nous nous servons sans souci en français. Il nous a dit qu'il essayait d'expliquer cela à ses fidèles par toutes sortes de moyens, mais qu'il n'y arrivait pas. Un collègue du Moyen Orient lui a répondu: 'C'est un vrai mystère, n'est-ce pas?' Nous avons bien ri! (L'humour chez les évêques est très subtile...)

 

Notre sujet de discussion? La deuxième partie de l'instrument de travail. Suivant la méthode voir-juger-agir, il s'agissait de 'juger' - c'est-à-dire discerner - la situation décrite dans la première partie à partir de nos convictions et de nos valeurs. Cette deuxième partie cherche donc à mieux dire comment la foi chrétienne voit le mariage aujourd'hui. Évidemment, notre vision est puisée dans l'Évangile qui nous est transmis dans la vie, la prière et l'enseignement de l'Église. Comme notre instrument de travail est le fruit de nombreuses consultations et rédactions successives, il est un peu éclaté. Nous avons donc pensé comme groupe préparer un 'prologue' synthétique à ce chapitre, qui ramasserait en quelques paragraphes l'essentiel de notre vision. C'est ce que je présenterai plus tard aujourd'hui durant l'assemblée générale dans le contexte de mon rapport de groupe.

 

Encore une fois, mon rôle de rapporteur a causé un surcroît de travail, ce qui explique mon manque de fidélité à ce blogue. Ça ne veut pas dire que je ne pense pas à vous, chers lecteurs et lectrices, surtout ceux et celles de mon diocèse. Vous êtes constamment dans ma prière: gardez-moi dans la vôtre, s'il-vous-plaît.

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