samedi 25 mai 2013

Saignant ou bien cuit?

Lire Romains 5, 1-5

Lorsque nous, citoyens du vingt-et-unième siècle, pensons au sang, nous pensons à ce liquide composé de plasme, de globules rouges et de globules blancs, de plaquettes et d’hémoglobine. Nous pensons au cœur qui fait circuler le sang par les poumons pour se faire oxygéniser, par les reins et le foie pour se faire purifier. Nous pensons aux leucémies, ces cancers du sang qui risquent de tuer. Nous pensons aux transfusions de sang qui sauvent les vies. En somme, nous pensons comme les scientifiques et les médecins que nous sommes tous, chacun à sa façon.

Mais au temps de Jésus, on ne savait rien de tout cela. On ne savait même pas que le sang circulait dans le corps. Tout ce qu’on savait, c’est que perdre trop de sang, c’est mourir. Le sang, c’est la vie.

Et la vie, c’est sacré. Quand on voulait faire un sacrifice, on tuait un animal et on répandait son sang sur l’autel : on offrait sa vie à Dieu.

En Jésus-Christ, tout est renversé. C’est lui qui répand son sang, et il le répand pour nous. Il l’a explicité le soir avant de mourir : « Prenez et buvez. Ceci est la coupe de mon sang, le sang de la nouvelle Alliance, qui sera répandu pour vous. »



Paul pousse le symbolisme encore plus loin. Il affirme qu’en répandant son sang pour nous, Jésus a répandu l’amour de Dieu dans nos cœurs. En autres mots, c’est Dieu qui se sacrifie afin de nous donner un nouveau principe de vie. Ce n’est plus un liquide rouge qui est source de vie, c’est l’amour même de Dieu, répandu non pas sur des autels mais dans nos cœurs. Et tout ça, grâce à l’Esprit Saint qui nous a été donné.


Enfin, dans la pensée juive, le cœur n’est pas le siège des émotions, mais le siège de la pensée et de la volonté. L’amour de Dieu répandu dans nos cœurs, ce n’est pas une question de sentiment, mais d’illumination et de décision. L’amour, c’est une nouvelle façon de comprendre et une nouvelle motivation pour nos choix. Voilà ce que fait l’Esprit de Jésus en ces disciples. Voilà l’œuvre du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Aucun commentaire:

Publier un commentaire