dimanche 10 février 2013

Le coeur de la foi chrétienne


Lire I Corinthiens 15, 1-11

Notre professeur d’enseignement religieux de neuvième année nous avait lancé une bonne question : « Si vous rencontriez un martien qui vous demandait un résumé de la foi chrétienne, qu’est-ce que vous lui diriez? » Après quelque temps d’échange où personne ne réussit à bien résumer le contenu de notre foi, le professeur nous proposa une réponse très simple : « Moi, je lui réciterais le ‘Je crois en Dieu.’ »

Il avait raison. Ce texte que nous récitons à chaque messe du dimanche résume en quelques points l’essentiel de la foi chrétienne. De fait, le texte du ‘Je crois en Dieu’ remonte aux premiers siècles de l’Église. On peut en voir une première esquisse dans la deuxième lecture que nous propose la liturgie ce dimanche, alors que Paul rappelle aux Corinthiens le cœur de l’Évangile qu’il leur a annoncé. Et au cœur de cet Évangile, il y a la résurrection de Jésus.

Nous nous faisons une pauvre image de cet événement bouleversant que Paul appelle la résurrection. On s’imagine un cadavre qui, au fond d’une tombe obscure, aurait ouvert les yeux et se serait mis à respirer de nouveau : un genre de réanimation cardiaque après trois jours de décès. La résurrection, ce n’est pas ça et c’est beaucoup plus que cela. C’est la puissance de vie qui éclate au-delà de la mort. C’est un être humain libéré de toutes les limites de la vie terrestre : temps, distance, maladie, finitude. C’est le corps humain capable d’embrasser l’univers, l’esprit humain saisissant l’infini.

Lorsque j’étais curé de paroisse, un homme en prison m’avait demandé de lui apporter un peu de lecture, peut-être une Bible. Ce que j’ai fait. Il m’a demandé où commencer, car il n’avait jamais lu les Écritures. Je lui ai proposé de commencer par l’Évangile de Luc. Lorsque je suis retourné le voir une semaine plus tard, il était tout excité. « C’est écrit là-dedans que Jésus, qui était mort, est vivant! » Je lui ai dit qu’il avait bien lu le texte, que c’était bien cela le message. « Est-ce vrai? » Je lui ai dit que je le croyais. « Mais si c’est vrai, alors tout change! »

Il venait de comprendre en quoi la résurrection de Jésus, événement unique dans l’histoire de l’humanité, change le sens même de l’histoire humaine, de nos histoires d’hommes et de femmes. Il venait de comprendre comment la résurrection est au cœur de l’Évangile, ce même Évangile que Paul avait annoncé aux Corinthiens.

Puissent tous les chrétiens et chrétiennes comprendre cela, en vivre profondément et ne pas avoir peur de l’annoncer. Avec Paul, puissions-nous dire : « Voilà ce que nous proclamons, voilà ce que vous avez cru. »

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