mercredi 19 septembre 2012

Lutte aux convoitises



Lire Jacques 3,16 - 4,3

Chaque pays qui participe aux Jeux olympiques tente de former son « équipe de rêve » dans tel ou tel sport. On choisit les meilleurs joueurs des ligues professionnelles dans l’espoir qu’ils réussiront à vaincre les meilleurs joueurs des autres pays.

Malheureusement, il arrive assez souvent que ces équipes ne rendent pas les résultats espérés. L’équipe de rêve se révèle une équipe assez morne, incapable de jouer à la hauteur des attentes et des espoirs des partisans. Pourquoi?

Ce n’est pas que ces athlètes ont perdu leurs qualités ou aptitudes personnelles : ils demeurent les meilleurs de leur sport. Mais ils n’arrivent pas à jouer comme équipe. Souvent, le statut de vedette leur monte à la tête. Ils ont de la difficulté à collaborer. Ils cherchent leur propre gloire, leur propre bienfait. Ils pensent pouvoir réussir seuls, là où ça prendrait un effort collectif. Les égoïsmes, les fiertés viennent briser l’élan d’équipe.

C’est un peu ce que saint Jacques essaie de nous dire dans le passage de sa lettre que nous lisons ce dimanche. Il veut nous faire comprendre que nos convoitises sont la source des mésententes, des conflits qui surgissent entre nous. Convoitise : ce mot qu’on utilise rarement désigne pourtant une réalité beaucoup trop habituelle. Nos convoitises, c’est ce que nous désirons pour nous-mêmes, sans égard pour le bien des autres. Je veux mon confort, ma gloire, mon plaisir, ma manière de faire. Je veux que ma volonté soit faite.

Lorsque chacun se laisse mener par ses propres convoitises, la vie sociale s’effrite, la communion entre les personnes est blessée, les conflits et les divisions se multiplient. Comme une « équipe de rêve » qui ne réussit à marquer aucun but, notre vie commune n’arrive pas à la hauteur de ce que nous pourrions espérer. Lorsque chacun tire sur son bout de couverture, personne n’est au chaud.

Le bien commun : voilà ce qu’il faut rechercher. Saint Jacques nous invite à surmonter nos convoitises pour chercher le bien des autres. Il nous lance le défi de ne pas vivre pour nous-même, mais de vivre pour les autres en mettant nos talents et nos habiletés au service de notre famille, de notre village, de notre communauté, de notre monde.

Lorsque les athlètes sont prêts à sacrifier leurs ambitions personnelles pour rechercher le  bien de l’équipe, c’est alors qu’ils connaissent le succès. Lorsque nous sacrifions nos convoitises pour le bien commun de tous, c’est alors que la vie en communauté peut fleurir. C’est alors que tous peuvent connaître la paix, la solidarité, la joie.

Sans le savoir, nous faisons tous tous partie d’une équipe de rêve, l’équipe du Seigneur. C’est en recherchant le bien commun qu’avec lui, nous vaincrons.

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